Présentation du lycée

Un peu d’histoire…

L’ancien « collège de Laon », devenu plus tard « Lycée de Garçons », est à l’origine du lycée Julie Daubié et du collège Les Frères Le Nain.

L’école de Laon était déjà très réputée au XIème siècle au cours duquel s’illustra l’écolâtre Anselme. Le collège de Laon fut fondé en 1555 par Nicolas Carolez, garde des sceaux du bailliage du Vermandois. En 1578 son importance était telle que la surintendance et le gouvernement furent dévolues au Corps des habitants. Disparu sous la Terreur, le collège de Laon reparut en 1802. Au cours des siècles il occupa différents locaux, le dernier étant situé rue Vinchon. Le projet du conseil municipal de 1836 de le transformer en lycée ne se réalisa qu’avec la construction, en 1887, par l’architecte Georges Ermant, des bâtiments actuels qui furent utilisés comme hôpital pendant la Grande Guerre.

Les enseignants, du Moyen-âge au XVIIIème siècle, étaient essentiellement des ecclésiastiques ; de 1830 à 1850, le nombre de chaires doubla avec des créations en philosophie, physique, langues vivantes et histoire dont l’enseignement n’existait pas auparavant.

L’établissement vit passer des élèves plus tard devenus célèbres, comme l’académicien Jean-Jacques Gautier de 1926 à 1930, ou l’historien Ernest Lavisse de 1852 à 1856, et des professeurs tels que Jean-Paul Sar­tre, en 1936, M. Farigoule alias Jules Romain sous l’occupation allemande et, plus récemment, un ancien professeur d’anglais. M. Lafitte, devenu l’écrivain Jean-Louis Curtis.

Conçu à l’origine pour 200 internes et 150 externes, le Lycée de Garçons ne comptait qu’un seul élément féminin, l’infirmière. Dans la première moitié du XXe siècle la mixité apparaît dans les classes terminales et dans les années 60 les filles y viennent en classe de sciences expérimentales et mathématiques élémentaires alors que des garçons suivent leurs cours de philosophie au Lycée Nationalisé de Jeunes Filles. Si en 1908 les effectifs étaient tombés à 190 lycéens, avant 1971 le lycée compta jusqu’à 1400 élèves.

La mixité devient obligatoire dans les établissements publics par une loi de 1975 alors que la scission est déjà faite dès 1973. Les élèves de la seconde à la terminale iront alors au Lycée Paul Claudel ou au Lycée Pierre Méchain, né en 1971 de l’ancienne « École Pratique », pour la branche industrielle. Ceux de la sixième à la troisième iront, quant à eux, au Collège d’Enseignement Secondaire dans les locaux de l’ancien Lycée d’État de Garçons qu’ils partagent avec le Lycée Professionnel, lui-même issu de l’annexe commerciale et technique du Lycée Paul Claudel.

Depuis l’origine des locaux, les bâtiments ont été maintes et maintes fois remaniés : les greniers sont devenus dortoirs et les dortoirs des salles de classes.

Le projet original de construction souterraine d’un restaurant scolaire se concrétisa après le premier coup de pelle donné en août 1991 et les travaux s’achevèrent deux ans plus tard. Travaux qui sont toujours à l’ordre du jour dans cet établissement en constante mutation.

2025